Atelier W3C à Rome la semaine prochaine

L’atelier W3C sur le thème « Comment faire fonctionner le Web multilingue ? » se déroulera à Rome la semaine prochaine, les 12 et 13 mars. Il fait suite à 5 événements de la même série, qui a débuté en 2010, dans plusieurs grandes villes européennes.

Les réservations sont déjà fermées depuis plus d’une semaine, preuve de la popularité de l’événement, mais les traducteurs pourraient être intéressés par les conclusions de l’atelier.
En plus de traducteurs, des développeurs et créateurs de contenus seront présents. L’idée est d’échanger librement des idées sur le thème de la localisation afin de stimuler les progrès apportés aux normes et meilleures pratiques du secteur.

Les thèmes réservés aux professionnels du monde de la localisation sont les suivants : normes et outils de localisation, optimisation des procédés de localisation, flux de travail et modèles commerciaux, mémoires de traduction et terminologies, traduction automatisée, crowdsourcing, questions liées au Cloud et autres.

Pour plus d’informations, vous pouvez vous rendre ici (page en anglais).

Réduction sur les traductions de sites Web !

Cette semaine, nous sommes fiers de vous proposer une nouvelle promotion : jusqu’au 11 mars inclus, nous vous offrons 10 % de réduction sur toutes les traductions/localisations de site Web !

Voici une occasion idéale de vous exporter à l’étranger et de promouvoir vos produits et services dans de nouveaux pays.
Pour rappel, en plus de pouvoir travailler avec tout type de fichier source (textes extraits, mais aussi code source en HTML, PHP ou autre…), nos textes sont écrits de façon à favoriser le succès de votre site localisé dans les moteurs de recherche. Concrètement, nous recherchons les mots-clés les plus adaptés à votre site et les utilisons judicieusement pour favoriser votre référencement.

Profitez donc de cette campagne promotionnelle rapidement pour étendre votre succès à de nouvelles contrées !

Comment compter les mots d’un texte non copiable ?

Aujourd’hui, il est assez simple de compter le nombre de mots d’un texte copiable : Word et les outils de traduction le font en général avec une précision assez satisfaisante. Mais que faire quand les textes ne peuvent pas être directement traités par un outil et que la reconnaissance de caractères ne donne rien de concluant (textes numérisés et pas suffisamment propres, manuscrits, formats particuliers…) ?

Il existe sans doute une infinité de méthodes pour le faire (autres que compter chaque mot un à un…). De notre côté, nous utilisons une méthode assez pragmatique et raisonnablement précise : on choisit une page qui nous semble représentative de l’ensemble du texte (ni trop longue, ni trop courte), on compte le nombre de mots de cette page en question et on multiplie par le nombre total de pages. Pour éviter les mauvaises surprises, on ajoute également 10 à 20 % de mots, car il arrive que les estimations soient inférieures à la réalité.

D’autres préfèrent facturer en fonction du nombre de mots de la cible de la traduction, mais cela pause deux problèmes :
– Maîtrise du budget : les clients préfèrent souvent connaître avec précision le prix d’une traduction avant de confier le travail à quelqu’un. De plus, le nombre de mots cible peut être nettement supérieur ou inférieur à la source (en allemand par exemple, la grammaire fait qu’un même texte sera composé de beaucoup moins de mots qu’en français.
– Problèmes d’éthique : est-ce que le traducteur fait vraiment de son mieux ou essaye-t-il d’augmenter artificiellement le nombre de mots final ? Il s’agit certes d’un problème plus personnel entre le client et le prestataire, mais la question de la transparence et de l’intégrité du prestataire se pose néanmoins.

C’est pourquoi nous préférons notre méthode, même si une estimation précise du volume d’un texte peut être un exercice assez coûteux en temps.

Appel à contributions de l’équipe du Localization World

Les organisateurs du Localization World, la célèbre conférence sur l’univers de la localisation, ont lancé un appel sur le thème suivant : Comment la localisation répond-elle aux défis de l’économie mondiale ?

Les linguistes intéressés ont jusqu’au 29 mars pour envoyer leurs présentations.
Vous trouverez tous les détails ici. En plus de pouvoir s’exprimer lors de l’une des conférences les plus prestigieuses sur la localisation, les exposants auront droit à diverses réduction et surtout la chance d’échanger avec des grands professionnels du secteur dans un salon dédié.

Ces contributions seront présentées lors de la conférence Localization World Silicon Valley qui se déroulera du 9 au 11 octobre 2013 en Californie.

Comment facturer les formats « exotiques » ?

Cet article fait suite à notre billet précédent concernant la facturation des fichiers non éditables.

Si la plupart des projets de traduction sont proposés au format Word/Excel ou sous la forme de fichiers destinés aux outils de traduction, il arrive parfois que nos clients demandent à ce que le travail soit effectué directement dans des formats plus complexes : fichiers balisés (HTML notamment), PowerPoint, InDesign…

Ces fichiers demandent plus de travail : dans le cas des fichiers HTML par exemple, il faut prêter une attention particulière aux balises, vérifier que tout ce que qui doit être traduit l’est bien et qu’aucun texte devant rester tel quel n’a été modifié.
Quant aux fichiers InDesign ou PowerPoint, il s’agit de formats « lourds » demandant plus de puissance matérielle et pour lesquels il est plus difficile de naviguer d’une phrase à l’autre.

Comme toujours, la facturation de ces types de fichiers est assez complexe : une présentation PowerPoint peut par exemple sembler simple à traduire, jusqu’à ce que l’on tombe sur LA page problématique, celle sur laquelle des textes se chavauchent, ou pour laquelle il est tout simple impossible de faire rentrer le texte sans avoir à supprimer des mots ou utiliser des abréviations douteuses.

Comme pour les fichiers non éditables, la règle de base est d’ajouter systématiquement un certain pourcentage (5 ou 10 % par exemple) à votre tarif de base. Avant de proposer votre devis, il est également indispensable d’observer le ou les fichiers source dans leur intégralité, même si cela prend du temps. Si vous vous rendez compte une fois le projet commencé qu’une partie du document est particulièrement complexe à traiter, vous serez le grand perdant de l’histoire.

Veillez au temps de chargement du fichier, vérifiez que vous pouvez écrire à une vitesse normale (sans décalage entre la saisie et l’affichage) et basculer facilement entre les différentes sections à traduire. Si vous devez aussi faire de la mise en page, regardez si les éléments visuels sont facilement ajustables. Une fois ceci fait, estimez le temps supplémentaire qu’il vous faudra pour traduire la source par rapport au temps qu’il vous faudrait si le même texte était proposé dans un format plus simple. Prenez ce pourcentage et ajoutez-le à votre tarif habituel.

N’ayez pas peur de proposer un prix trop élevé : il est préférable de refuser un projet ou de prendre du temps pour expliquer votre tarif à votre client que d’accepter de travailler à un tarif trop bas ou d’être en retard pour la livraison.

Majoration des prix pour fichiers non éditables

C’est l’un des grands problèmes rencontrés par les traducteurs et agences lors des demandes de devis : comment facturer des documents qui ne sont pas directement éditables (images, fichiers PDF…) ?

Pour cet article, nous admettrons que vous avez une bonne idée du nombre de mots à traduire (ceci fera l’objet d’un autre article). Le format étant plus complexe qu’un simple fichier Word ou Excel, la quantité de travail demandée sera plus importante et une majoration est donc nécessaire.

De manière générale, nous proposons un minimum de 5 % de majoration de nos tarifs pour tout fichier qui n’est pas directement éditable, même si l’extraction des textes est relativement simple. En effet, cette extraction demande un minimum d’efforts et il y a toujours au moins un peu de travail de mise en page à effectuer derrière.

Trois cas plus problématiques existent ensuite :

– Si la source est difficile à extraire ou que les outils de reconnaissance de caractères ne donnent pas de résultats : dans ce cas, il peut être pénible et coûteux en temps de basculer sans cesse entre les deux documents. Selon la longueur du texte et la complexité du format, ajoutez 10 à 20 %

– Si vous devez reproduire aussi fidèlement que possible la mise en page d’origine : là aussi, tout dépend de la complexité de la mise en page d’origine. S’il s’agit d’un texte simple avec quelques images à insérer et des titres à mettre en valeur, ajoutez 10 %. Si la source est plus complexe (texte réparti entre différentes colonnes, graphiques à adapter, tableaux divers…), n’hésitez pas à ajouter 20 % ou plus. Essayez d’estimer le temps qu’il vous faudra pour travailler sur la mise en page et adaptez vos tarifs ainsi que vos délais en conséquence.

-Les textes manuscrits : c’est parfois le cauchemar des traducteurs… Si vous vous retrouvez avec des textes écrits proprement et facilement lisibles, facturez environ 20 % de plus, car il vous faudra quand même basculer souvent entre la source et votre traduction. Pour des textes plus difficiles à déchiffrer (au hasard, les ordonnances de nos médecins…), prenez un court extrait représentatif et évaluez le temps qu’il vous faut pour le traduire. Dans tous les cas, adaptez vos tarifs en conséquence, même si vous devez au final facturer le double ou le triple de vos prix habituels.

Voilà qui devrait vous donner un petit aperçu des majorations à appliquer pour les fichiers non éditables. La règle qui prime, de façon générale, est d’adapter vos tarifs en fonction de l’effort supplémentaire requis. N’ayez pas peur de proposer des tarifs trop élevés : si votre client veut faire des économies, il trouvera une solution pour vous proposer un texte sur lequel il sera plus simple de travailler. Mais si vous proposez votre prix au mot habituel, vos revenus horaires diminueront et vous serez le grand perdant de l’histoire.

Nous aborderons prochainement deux sujets liés et tout aussi problématiques : comment obtenir une bonne estimation du nombre de mots d’un texte non éditable, et comment adapter vos tarifs pour les formats éditables mais lourds ou complexes (fichiers HTML, InDesign, Powerpoint et autres…).

Le tcworld India et un événement du W3C sur la globalisation

Petit message pour rappeler que le troisième tcworld India se déroule actuellement et se poursuivra jusqu’à demain. Axée sur les aspects techniques de la communication, et notamment le développement des technologies des informations, cet événement se penchera également sur l’état actuel du monde de la traduction (outils de traduction, traduction automatique…) et du développement du prometteur marché indien.

Un événement utile pour les rédacteurs techniques, donc, qui auront l’occasion de rencontrer des collègues et d’en savoir plus sur certaines technologies comme le cloud computing.

Toujours dans le registre du Web et des nouvelles technologies, l’événement « Towards the Promised Land: Developments in Internationalization @ W3C » va se dérouler aujourd’hui aux États-Unis dans les locaux de Google, rien de moins ! Les informations partagées pourraient être utiles aux traducteurs spécialisés dans l’informatique et la localisation en général.

Promotion jusqu’à la fin du mois : français – indonésien

Dès aujourd’hui et jusqu’à la fin du mois, nous proposerons des tarifs réduits pour nos traduction du ou vers l’indonésien, pour mieux communiquer avec les acteurs de ce marché asiatique de plus en plus populaire.

La promotion durera jusqu’au 28 février minuit heure de Paris, et est disponible pour tous les types de traduction. Le montant de la réduction sera de 5 % pour moins de 1 000 mots, 10 % pour entre 1 000 et 5 000 mots et 15 % au-delà !

À noter que de très nombreuses conférences sont prévues en Indonésie cette année et que nous recevons beaucoup de demandes à ce niveau-là. Nous confirmons pouvoir mettre des interprètes à disposition des entreprises ou individus intéressés, et notre promotion s’appliquera également aux demandes d’interprétariat commandées avant la fin du mois.

À tous nos traducteurs et interprètes indonésiens, un grand terima kasih (merci) pour votre excellent travail constant !

Guerre des devises et tarifs

Ces derniers temps, il est beaucoup question de la chute de valeur du yen par rapport à l’euro et au dollar. En quelques semaines, la valeur d’un euro est passée d’un peu plus de 100 à jusqu’à près de 130 yens. Au milieu des années 2000, ce chiffre était monté jusqu’à 180, contre près de la moitié l’année dernière.

Ces quelques données révèlent une autre particularité du métier de traducteur indépendant : si vos revenus sont principalement obtenus dans une devise étrangère, les fluctuations des devises ont un impact direct et majeur sur l’argent que vous gagnez.

Pour une entreprise de traduction travaillant avec des linguistes indépendants vivant à l’étranger, cela peut signifier une réduction des marges, ou une augmentation des prix pour les clients.

L’exemple ci-dessus est un peu extrême, mais il n’est pas rare que les taux de conversion entre deux devises évoluent de 10 % ou plus au cours d’une année. L’idéal serait de travailler avec plusieurs devises avec des proportions similaires, mais c’est une tactique qui peut être difficile à appliquer dans les faits…

Nous aimerions avoir quelques témoignages de traducteurs : vous est-il arrivé d’adapter vos tarifs habituels en raison de l’évolution de la valeur d’une devise ? Avez-vous eu à le faire pour l’un de vos clients récurrents ?

Ma voie vers la localisation de jeux vidéo

Cet article est la première contribution d’un de nos blogueurs invités, « Hanenashi Error ». Le billet original a été écrit en japonais et traduit pour votre plaisir !

Bonjour à tous ! Je suis Hanenashi Error, un grand amoureux de la localisation de jeux vidéo.
On m’a invité à contribuer régulièrement à ce blog, et j’espère que les lecteurs de Yoshino Trad apprécieront mes articles.

Passons à une rapide présentation personnelle. Je vais commencer par vous parler de ce qui m’a attiré vers le monde de la traduction.

À l’époque,  j’étais jeune et je ne comprenais pas encore le sens des mots traduction et localisation. Je devais apprendre l’anglais, et je cherchais une façon amusante de le faire, car malgré mes bonnes facultés d’apprentissage, j’étais plutôt du genre à m’endormir rapidement en lisant des livres…

Je me suis alors dit « Et si j’essayais de jouer à des jeux vidéo en anglais ? ». À cette époque, je ne connaissais pas le mot localisation, mais je savais que des jeux japonais étaient traduits puis vendus à l’étranger. En apprenant tout en jouant, je pouvais faire d’une pierre deux coups !

Je suis alors allé dans une boutique d’importation à Akihabara et j’ai commencé à me procurer les versions anglaises des jeux que je possédais en japonais. J’ai commencé par Final Fantasy IV sur Game Boy Advance. J’ai d’abord joué au jeu en japonais, en notant tous les messages du jeu dans un tableau Excel, que j’ai ensuite complété avec leurs équivalents anglais. Les messages des protagonistes, des villageois… je notais tout. Et ce processus laborieux finit par me lasser dès le deuxième village…

J’ai tout de même décidé de poursuivre le jeu en anglais. Je me suis cette fois contenté de noter les passages importants et les noms propres, puis de vérifier leurs équivalents en japonais. Rien que cela représentait beaucoup de travail, même pour des jeux plus légers en texte comme les jeux d’action, mais j’ai appliqué ce processus à plus d’une dizaine de titres.

Tableur Excel pour localisation de jeux vidéo

J’utilisais à l’époque ce tableur pour apprendre l’anglais, mais il est également pratique pour la traduction, et il m’arrive régulièrement d’y revenir. Il me sert également de référence pour retrouver les messages des différents personnages des jeux auxquels j’ai joué, et il s’agit donc d’une ressource que je conserve précieusement.

J’aimais comparer les différentes versions des textes de mes jeux, et c’est de là qu’est né mon amour de la localisation. Les traducteurs de jeux vidéo bénéficient d’une certaine liberté au niveau du style, ce qui donne souvent des résultats intéressants. Je me suis donc dit que ce métier avait l’air amusant.

En choisissant une autre méthode d’apprentissage, je m’ennuierais peut-être aujourd’hui à travailler dans un secteur complètement différent.

Au passage, mon mentor pour ce qui est du sous-titrage m’a expliqué qu’il allait souvent au cinéma voir des films occidentaux, et qu’il notait les sous-titres sur un petit carnet pour apprendre. Au final, comparer les versions en différentes langues de films, livres ou jeux pourrait bien être la meilleure façon de s’améliorer en tant que traducteur. Comme on dit, c’est en forgeant que l’on devient forgeron. Dans mon cas, c’est dans un autre but que je battais le fer, mais ce fut une expérience utile.

Si vous êtes un traducteur ou une traductrice vous-même, d’où vous est venue l’envie de faire ce métier ?

À très vite pour un nouvel article !