Ma voie vers la localisation de jeux vidéo

Cet article est la première contribution d’un de nos blogueurs invités, « Hanenashi Error ». Le billet original a été écrit en japonais et traduit pour votre plaisir !

Bonjour à tous ! Je suis Hanenashi Error, un grand amoureux de la localisation de jeux vidéo.
On m’a invité à contribuer régulièrement à ce blog, et j’espère que les lecteurs de Yoshino Trad apprécieront mes articles.

Passons à une rapide présentation personnelle. Je vais commencer par vous parler de ce qui m’a attiré vers le monde de la traduction.

À l’époque,  j’étais jeune et je ne comprenais pas encore le sens des mots traduction et localisation. Je devais apprendre l’anglais, et je cherchais une façon amusante de le faire, car malgré mes bonnes facultés d’apprentissage, j’étais plutôt du genre à m’endormir rapidement en lisant des livres…

Je me suis alors dit « Et si j’essayais de jouer à des jeux vidéo en anglais ? ». À cette époque, je ne connaissais pas le mot localisation, mais je savais que des jeux japonais étaient traduits puis vendus à l’étranger. En apprenant tout en jouant, je pouvais faire d’une pierre deux coups !

Je suis alors allé dans une boutique d’importation à Akihabara et j’ai commencé à me procurer les versions anglaises des jeux que je possédais en japonais. J’ai commencé par Final Fantasy IV sur Game Boy Advance. J’ai d’abord joué au jeu en japonais, en notant tous les messages du jeu dans un tableau Excel, que j’ai ensuite complété avec leurs équivalents anglais. Les messages des protagonistes, des villageois… je notais tout. Et ce processus laborieux finit par me lasser dès le deuxième village…

J’ai tout de même décidé de poursuivre le jeu en anglais. Je me suis cette fois contenté de noter les passages importants et les noms propres, puis de vérifier leurs équivalents en japonais. Rien que cela représentait beaucoup de travail, même pour des jeux plus légers en texte comme les jeux d’action, mais j’ai appliqué ce processus à plus d’une dizaine de titres.

Tableur Excel pour localisation de jeux vidéo

J’utilisais à l’époque ce tableur pour apprendre l’anglais, mais il est également pratique pour la traduction, et il m’arrive régulièrement d’y revenir. Il me sert également de référence pour retrouver les messages des différents personnages des jeux auxquels j’ai joué, et il s’agit donc d’une ressource que je conserve précieusement.

J’aimais comparer les différentes versions des textes de mes jeux, et c’est de là qu’est né mon amour de la localisation. Les traducteurs de jeux vidéo bénéficient d’une certaine liberté au niveau du style, ce qui donne souvent des résultats intéressants. Je me suis donc dit que ce métier avait l’air amusant.

En choisissant une autre méthode d’apprentissage, je m’ennuierais peut-être aujourd’hui à travailler dans un secteur complètement différent.

Au passage, mon mentor pour ce qui est du sous-titrage m’a expliqué qu’il allait souvent au cinéma voir des films occidentaux, et qu’il notait les sous-titres sur un petit carnet pour apprendre. Au final, comparer les versions en différentes langues de films, livres ou jeux pourrait bien être la meilleure façon de s’améliorer en tant que traducteur. Comme on dit, c’est en forgeant que l’on devient forgeron. Dans mon cas, c’est dans un autre but que je battais le fer, mais ce fut une expérience utile.

Si vous êtes un traducteur ou une traductrice vous-même, d’où vous est venue l’envie de faire ce métier ?

À très vite pour un nouvel article !

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